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Un radar météorologique est un type de radar utilisé en météorologie pour repérer les précipitations, calculer leur déplacement et déterminer leur type (pluie, neige, grêle, etc.). La structure tridimensionnelle des données obtenues permet également d'inférer les mouvements des précipitations dans les nuages et ainsi de repérer ceux qui pourraient causer des dommages. Enfin, les précipitations servant de traceurs, on peut en déduire la direction et la vitesse des vents dans la basse atmosphère.
Tour et pose du radôme du nouveau radar météorologique de King City, Canada. (Source : Environnement Canada)
Histoire
En 1864, James Clerk Maxwell décrit les lois de l’électromagnétisme ce qui permet pour la première fois de travailler sur leur source. En 1889, Heinrich Rudolf Hertz montre que les ondes électromagnétiques sont réfléchies par les surfaces métalliques. Dans les premières décennies du XXe siècle siècle, plusieurs inventeurs, scientifiques, et ingénieurs de divers pays ont contribué au développement du radar, juste à temps pour le début de la Seconde Guerre mondiale. Durant le conflit, les opérateurs des radars micro-ondes des armées alliées remarquèrent de la contamination qui s’avéra être des échos venant de la précipitation (pluie, neige , etc.). Juste après la guerre, les scientifiques militaires, qui avaient déjà commencé leur recherche sur les phénomènes rapportés, ont continué leur travail tant dans la vie militaire que civile.
Aux États-Unis, David Atlas est un des pionniers de la météorologie radar pour le groupe de l’armée de l’air et plus tard avec le Massachusetts Institute of Technology. Il a participé au développement des premiers radars météorologiques opérationnels. Au Canada, J. Stewart Marshall et R.H. Douglas forment le « Stormy Weather Group » à l’Université McGill de Montréal. Marshall et son étudiant Walter Palmer sont reconnus pour avoir travaillé sur la distribution du diamètre des gouttes dans les précipitations ce qui a mené à la relation entre la réflectivité (Z), le retour d’intensité de la précipitation, et le taux de précipitation (R) au sol communément appelé relation Z-R. En Grande-Bretagne, les recherches se poursuivirent pour relier les signatures des échos aux caractéristiques des précipitations et sur les possibilités qu’offrent les différentes longueurs d'onde entre 1 et 10 centimètres.
Entre 1950 et 1980, les différents services de météorologie à travers le monde construisent des radars météorologiques pour suivre la précipitation par sa réflectivité. D’abord ces radars furent pour usage local dans les grands centres et avec un nombre limité d’angles. Ils étaient opérés en temps réel par les météorologistes qui devaient suivre les échos sur des écrans cathodiques. En 1953 Donald Staggs, un ingénieur en électricité travaillant pour le Illinois State Water Survey, est le premier à noter sur les sorties de réflectivité le crochet typique associé à un orage tornadique[3].
Dans les années 1970, les différents radars commencent à être organisés en réseaux avec un début de standardisation. Les premiers systèmes de capture des images ont été développés. Le nombre d’angles sondés augmente ce qui permet d’obtenir un volume de données en trois dimensions. Les coupes horizontales (CAPPI) et verticales sont développées. On étudie ainsi la structure des orages et autres nuages (entre autres par Isztar Zawadski). Les groupes de recherche se sont multipliés à travers le monde, en particulier le NSSL aux États-Unis en 1964, qui commencent à expérimenter sur la variation de la polarisation du signal radar ainsi que sur l’utilisation de l’effet Doppler.
Entre 1980 et 2000, les réseaux de radars météorologiques se généralisent en Amérique du Nord, en Europe, au Japon et dans certains autres pays. Les radars conventionnels sont remplacés par des radars pouvant détecter non seulement l’intensité des précipitations mais également leur vitesse de déplacement (effet Doppler). Aux États-Unis, l’implantation de ces radars de longueur d’onde de 10 cm appelé NEXRAD ou WSR-88D commence en 1988 et se termine au début des années 90. Au Canada, le premier radar Doppler est celui de King City, au nord de Toronto, en 1985. Il est construit pour tester le concept avec une longueur d'onde de 5 cm[4]. Le second sera celui de 10 cm de l'Université McGill en 1993 . Le réseau canadien de radars météorologiques est modernisé au complet à partir de 1998. La France (réseau ARAMIS) et les autres pays européens se convertissent à la fin des années 1990 et après 2000. En Australie, quelques radars de recherche sont construits à la fin des années 1990 et début 2000 mais ce n'est qu'en 2003 qu'un programme pour renouveler le réseau national réserve certains sites pour des radars avec fonction Doppler[5].
Le développement fulgurant de l’informatique permet de traiter les données radars en temps réel pour faire une multitude de produits directs (CAPPI, PPI, cumul de précipitations, etc.) mais également des algorithmes qui permettent de repérer les précipitations dangereuses (orages, pluie diluvienne, rafales sous les nuages, etc.) et de prévoir à court terme leur déplacement.
Après 2000, les recherches qui ont été effectuées sur la double polarisation du signal radar commencent à trouver des applications pratiques dans la détection du type de précipitations. La France[6], le Canada, les États-Unis, l’Australie et d’autres ont transformé certains de leur radars pour utiliser ce concept en mode pré-opérationnel. Des recherches sont en cours depuis 2003 pour utiliser des antennes réseau à commande de phase assemblés en radar tridimensionnel à balayage électronique pour remplacer le sondage mécanique en balayage électronique, donc plus rapide.
source wikipedia
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Pays de Léon Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Capitale historique Saint-Pol-de-Léon Langue(s) Français - Breton léonard Religion Catholique Superficie 2 019 Km² Population 405 082 (1999) Le Léon ou Léonais, appelé autrefois Loonois (bro Leon en breton), est une région de Bretagne, ancienne vicomté, évêché, baronnie, bailli et province fiscale à laquelle ses habitants s'identifient encore aujourd'hui très fortement Elle est limitée à l'est par la rivière de Morlaix (Dosenn en breton, confluent des rivières Queffleut et Jarlot), frontière avec le Trégor, au sud par les contreforts des monts d'Arrée et par le fleuve de l'Élorn, frontière avec la Cornouaille et particulièrement au niveau du Pont de Rohan Ces frontières sont celles de l'ancien évêché de Léon, lequel regroupait trois pays érigés au XIIIe siècle en archidiaconnés : le Léon proprement dit, appelé aussi Haut Léon (Gourre Leoun); à l'ouest de l'Aber Wrac'h, le pays d'Ach, dont le nom s'écrit aujourd'hui Ac'h; et entre les deux le fief d'Illy (Kemenet Illi) centré sur Lesneven. Le Léon constituait au Haut Moyen Âge la partie la plus occidentale de la Domnonée. Administrativement (sénéchaussées, juridictions), les frontières étaient un peu plus étendues vers le sud où elles ont varié. Outre une vicomté dirigé par un évêque, le Léon était une des sept baronnies des États de Bretagne, citée aux assises de Geoffroy en 1185. Comme le pouvoir local était exercé par l'évêque-comte, cette baronnie permettait à peu de frais à la même famille de Rohan, héritière de la vicomté de Léon au XIVe siècle et par ailleurs seigneur de la baronnie de Rohan dans le Vannetais, de cumuler les charges. Les Rohan usant du titre de prince, ils se sont honorés de celui de prince du Léon sans que le Léon n'ait pu jouir de celui de principauté. Étymologie Le nom de Léon, prononcé en léonard [leun] avec un "n" finale très nasal et évanescent, c'est-à-dire « léoun' » si on utilise l'orthographe française, était expliqué autrefois par les prêtres du diocèse comme venant du latin leonis, la bête christianisée par saint Pol Aurélien lors de son arrivée dans la ville déserte de son cousin Gwithur, identifiée à un lion[réf. nécessaire]. D'autres ramenaient l'étymologie à un castellum legionensis, et, pour appuyer leur hypothèse, voyaient là la preuve qu'une légion romaine avait stationné à l'emplacement de l'actuelle commune de Saint-Pol-de-Léon. En fait aucun document ne corrobore ces étymologies. La mention la plus ancienne, soit ca. 1170, est celle du roman de Tristan et Iseut de Béroul[2], à savoir l'ancien français Loonois, sans rapport avec le lion ou la légion. Le problème est que le latin leo, ni même legio, n'était pas passé dans le vocabulaire de l'ancien breton, a fortiori pas sous sa forme du cas régime de l'ancien français se terminant par un « n ». Un étymon plausible est l'ancien breton litau qui désignait le rivage continental aux bretons insulaires, qui a donné LLyddaw en gallois et aurait donné en breton moyen Lezoun puis par une substitution qui s'observe plus souvent à l'initiale (v.g. Sabrina - Havren) Lehoun. L'absence de documents en breton moyen ne permettra jamais d'infirmer ou confirmer cette étymologie, ou une autre mais le strict respect des règles de l'étymologie bretonne appelle un ligau, non attesté, plutôt qu'un litau. Cependant on dispose de la mention, en latin, du terme de Letewicion et surtout du terme Letavia pour désigner l'ensemble de la Bretagne. Il est possible que le sens de ce terme ait été réduit à la partie la plus anciennement colonisée au IVe siècle, le Léon, comme semble en garder le souvenir de la légende de Conan Meriadec localisée à Plougoulm, après que ce soit produit une seconde colonisation à l'origine de la Domnonée et de la Cornouaille. On sait en effet que le Léon ne faisait pas partie de la Domnonée lors de la création de celle ci. On aurait là avec le terme de Léon, une évolution un peu semblable à celui de France, qui désignait d'abord tout le territoire de la Gaule puis seulement un pays de quelques kilomètres carrés au nord de Paris. Là encore, l'étaiement de toute hypothèse restera toujours faible. Si l'on veut remonter à un hypothétique ligau ou antérieurement ligan, plus conforme mais non attesté, les étymons possibles sont la province irlandaise de Laghain ou bien encore Lugdun, littéralement « forteresse de Lug », qui a effectivement donné, par extension du nom de la capitale Lyon, son nom à la Gaule celtique conquise, la Lyonnaise, et plus particulièrement à l'Armorique, la Lyonnaise III. Dans ce cas, le nom aurait subit la même réduction de sens de la province à une de ses parties la plus anciennement colonisée. La forme ancienne française "Loonois", qui a donné en français moderne "Léonais", tendrait à supposer un "loones" issu de "Lodonesia", ancien nom du comté britonnique de Lodain. Il y aurait là une étymologie commune avec le royaume légendaire de Lyonesse localisé dans les îles Sorlingues mais il est possible que ce royaume englouti de Lyonesse soit un "Lyon enes", c'est-à-dire île de Léon, ce qui nous renvoie à notre point de départ. Quelle que soit l'étymologie, le toponyme renvoie, comme beaucoup de toponymes bretons, à un lieu de Bretagne insulaire, en l'occurrence la presqu'île du Nord du Pays de Galles, Lleyn (cf. infra sub "Colonisations bretonnes"), dont l'étymologie est tout aussi problématique. Géographie Le Léon est baigné par la mer d'Iroise et la Manche, que sépare la pointe de Corsen. C'est un plateau granitique surélevé par rapport au niveau de la mer, ce qui donne à ses côtes envahies par la mer un relief marqué par des rias, appelées aber en breton, et deux baies d'un intérêt géographique de premier ordre, la rade de Brest et la baie de Morlaix. Ces deux baies se prolongent dans l'intérieur des terres par des vallées encaissées, celle de l'Elorn et et celle de l'Horn, qui constituent à elles deux la limite naturelle du plateau. Au-delà, montent les contreforts gagnés sur la lande des monts d'Arrée et dominés par un affleurement rocheux. Le plateau en revanche est aujourd'hui un damier très serré de bocage. Son avancée dans la mer lui permet de bénéficier de la douceur du climat marin, en des endroits abrités du vent jusqu'à l'illusion (cf. jardins exotiques de Roscoff et de l'île de Batz).